1. Finalités de l’entreprise et parties prenantes
La finalité d’une entreprise c’est sa raison d’être, ce
pourquoi elle existe, son but ultime. L’entreprise se fixe des objectifs (par
exemple un certain niveau de chiffre d’affaires) et l’atteinte des objectifs
permet d’assurer la satisfaction de ses finalités. L’entreprise peut poursuivre
plusieurs finalités simultanément.
·
Toutes les entreprises ont une finalité économique : elles cherchent à réaliser des profits pour assurer
leur survie à long terme. Ce sont en effet les profits réalisés qui vont leur
permettre de se développer grâce par exemple aux investissements. Les profits
servent aussi à récompenser les actionnaires (sous forme de versement de
dividendes) pour les fidéliser.
·
Pour s’assurer un maximum de profits,
elles mettent très souvent la satisfaction
clients au cœur de leurs priorités. Le théoricien
du management Peter Drucker (1909-2005) pense que c’est en satisfaisant le
client que l’entreprise va maximiser ses ventes, et donc ses profits. Pour lui,
réaliser des profits « n’est pas un objectif, mais une exigence qui doit
être mesurée objectivement par chaque entreprise, compte tenu de sa stratégie,
de ses besoins et de ses risques. ». L’entreprise a deux fonctions
fondamentales pour atteindre cette finalité : le marketing et
l’innovation. Le marketing permet à l’entreprise de comprendre les besoins du
client et de le satisfaire, tandis que l’innovation permet d’anticiper ou de
s’adapter aux besoins des clients en proposant des produits nouveaux.
·
L’entreprise a besoin d’une main-d’œuvre
heureuse et fidèle pour développer son plein potentiel. Un salarié heureux sera
plus productif et moins absent. Un salarié fidèle va défendre les intérêts de
son entreprise, la mettre en avant et assurer son fonctionnement permanent. Par
ailleurs, les salariés sont garants de la qualité de la production du produit
(bien ou service) et/ou en contact direct avec les clients. Ils véhiculent
l’image et les valeurs de l’entreprise. C’est pourquoi l’entreprise met en
œuvre des actions permettant d’améliorer le bien-être de ses salariés et leur
épanouissement. C’est la finalité sociale de
l’entreprise. Cette finalité entre dans le cadre de la RSE (responsabilité sociétale
des entreprises) visant à développer d’autres formes de vertus que le
développement économique.
·
Autre composante de la RSE : la finalité sociétale. La société a largement évolué ces dernières années et les
individus ont des besoins nouveaux comme participer au bien-être collectif et
améliorer les conditions de vie des populations (actions pour la société) ou
préserver la planète et les espèces menacées d’extinction (actions pour
l’environnement).
Les parties prenantes d’une entreprise sont selon le professeur de management Edward Freeman « tout groupe ou tout individu qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs d’une organisation ». Selon l’auteur, l’entreprise doit prendre en compte l’intérêt de toutes les parties prenantes ayant une influence sur son activité pour garantir sa pérennité.
Les parties prenantes primaires sont essentielles
à la survie de l’entreprise.
Parties prenantes primaires |
Attentes |
Actionnaires |
Les actionnaires ont
investi dans l’entreprise. En échange, ils souhaitent que l’entreprise soit
performante économiquement pour recevoir des dividendes (partie des bénéfices
versés aux actionnaires) et pour revendre leurs actions plus chères. On
assiste ces dernières années à l’actionnariat responsable avec des actionnaires
qui investissent dans des entreprises vertueuses (pour la société et
l’environnement) ou qui attendent un comportement vertueux des entreprises
dans lesquelles ils ont déjà investi. |
Salariés |
Les salariés sont la
main-d’œuvre de l’entreprise (ouvriers, managers, techniciens…). Ils
attendent des conditions de travail optimales, une rémunération suffisante et
des perspectives d’évolution. |
Clients |
Les clients
attendent des entreprises qu’elles répondent à leurs besoins grâce à une
offre adaptée. De plus en plus de clients attendent également des entreprises
un engagement fort en termes de RSE. |
Fournisseurs |
Les fournisseurs
attendent des entreprises l’entretien de relations durables et de confiance.
Ils souhaitent remplir leur carnet de commande et être payés dans les délais. |
Les parties prenantes secondaires sont moins
essentielles à la survie de l’entreprise.
Parties prenantes secondaires |
Attentes |
État |
L’État attend des
entreprises un comportement vertueux, qu’elles créent et pérennisent des
emplois et qu’elles soient prospères. Les entreprises payent des impôts et
taxes à l’État. |
Concurrents |
Les concurrents
souhaitent établir une concurrence saine. Les entreprises se concurrencent
principalement sur les prix, la qualité de l’offre et sur l’innovation. Les
concurrents peuvent aussi s’allier dans le cadre d’alliances. |
Médias |
Les médias
souhaitent l’accès à l’information des entreprises pour nourrir leur contenu
éditorial. |
2. Logique entrepreneuriale et managériale
Pour l’économiste Joseph Schumpeter (1883-1950),
l’entrepreneur est le moteur de la vie économique. Dans sa démarche
entrepreneuriale, l’entrepreneur détecte des opportunités sur un marché pour
lancer une affaire. Il innove, prend des risques et il est à la recherche du
profit maximal. L’entrepreneur est un individu réactif, pugnace, doté d’un
esprit d’initiative et de responsabilité. Il existe plusieurs manières
d’entreprendre : la création d’une affaire, la reprise d’une affaire ou l’essaimage
(l’entreprise aide ses salariés à développer leur entreprise avec laquelle elle
sera partenaire).
La création d’une entreprise
passe par plusieurs grandes étapes :
1.
détecter une opportunité / trouver une idée d’offre
répondant à un besoin concret ;
2.
évaluer la faisabilité de l’idée : études de marché (de
la demande, de l’offre, de l’environnement) et études financières (pour évaluer
la rentabilité possible du projet) ;
3.
trouver un financement pour couvrir ses investissements
(matériels, locaux…) ;
4.
déterminer son statut juridique et s’enregistrer auprès des
administrations.
Il arrive souvent, lorsque l’entreprise grandit, que les
actionnaires recrutent un manager qualifié pour lui confier la gestion de
l’entreprise. Les compétences du manager permettent en effet de faire
fructifier les capitaux en développant la performance de l’entreprise. Ainsi,
on bascule d’une logique entrepreneuriale à une logique managériale.
Le manager est une personne qui organise, planifie,
coordonne et contrôle le travail au sein d’une organisation. Finalement, un
manager ne prend pas de risques personnels puisque son rôle est de gérer les
ressources d’une entreprise qui le lui appartient pas. Il est recruté pour
assurer la meilleure rentabilité possible.
Le basculement vers une logique
managériale n’empêche pas les dirigeants de continuer à chercher des
opportunités et à innover sur leur marché pour conserver leur avantage
concurrentiel. Au contraire, le recrutement d’un manager va leur dégager du
temps pour cela. Aussi, certaines
entreprises n’hésitent pas à faire travailler leurs salariés sur des projets à
la façon d’entrepreneurs pour favoriser la détection d’opportunités et
l’innovation en interne : on appelle cela l’intrapreneuriat.
3. La performance globale de l’entreprise
Une entreprise performante est une entreprise qui est à la fois efficace
et efficiente. Elle est efficace si elle atteint ses objectifs. Elle est
efficiente si elle réussit à utiliser le minimum de ressources pour les
atteindre.
On peut résumer la performance par la formule suivante : performance
= efficacité + efficience.
Il est
nécessaire de mesurer la performance de l’entreprise pour déterminer ses axes
d’action prioritaires.
La
performance revêt différentes dimensions formant la performance globale.
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