Détente

T13 - De quelle manière l’entreprise s’inscrit-elle dans son environnement ?


 






1. Finalités de l’entreprise et parties prenantes

La finalité d’une entreprise c’est sa raison d’être, ce pourquoi elle existe, son but ultime. L’entreprise se fixe des objectifs (par exemple un certain niveau de chiffre d’affaires) et l’atteinte des objectifs permet d’assurer la satisfaction de ses finalités. L’entreprise peut poursuivre plusieurs finalités simultanément.

·         Toutes les entreprises ont une finalité économique : elles cherchent à réaliser des profits pour assurer leur survie à long terme. Ce sont en effet les profits réalisés qui vont leur permettre de se développer grâce par exemple aux investissements. Les profits servent aussi à récompenser les actionnaires (sous forme de versement de dividendes) pour les fidéliser.

·         Pour s’assurer un maximum de profits, elles mettent très souvent la satisfaction clients au cœur de leurs priorités. Le théoricien du management Peter Drucker (1909-2005) pense que c’est en satisfaisant le client que l’entreprise va maximiser ses ventes, et donc ses profits. Pour lui, réaliser des profits « n’est pas un objectif, mais une exigence qui doit être mesurée objectivement par chaque entreprise, compte tenu de sa stratégie, de ses besoins et de ses risques. ». L’entreprise a deux fonctions fondamentales pour atteindre cette finalité : le marketing et l’innovation. Le marketing permet à l’entreprise de comprendre les besoins du client et de le satisfaire, tandis que l’innovation permet d’anticiper ou de s’adapter aux besoins des clients en proposant des produits nouveaux.

·         L’entreprise a besoin d’une main-d’œuvre heureuse et fidèle pour développer son plein potentiel. Un salarié heureux sera plus productif et moins absent. Un salarié fidèle va défendre les intérêts de son entreprise, la mettre en avant et assurer son fonctionnement permanent. Par ailleurs, les salariés sont garants de la qualité de la production du produit (bien ou service) et/ou en contact direct avec les clients. Ils véhiculent l’image et les valeurs de l’entreprise. C’est pourquoi l’entreprise met en œuvre des actions permettant d’améliorer le bien-être de ses salariés et leur épanouissement. C’est la finalité sociale de l’entreprise. Cette finalité entre dans le cadre de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) visant à développer d’autres formes de vertus que le développement économique.

·         Autre composante de la RSE : la finalité sociétale. La société a largement évolué ces dernières années et les individus ont des besoins nouveaux comme participer au bien-être collectif et améliorer les conditions de vie des populations (actions pour la société) ou préserver la planète et les espèces menacées d’extinction (actions pour l’environnement).

 

Les parties prenantes d’une entreprise sont selon le professeur de management Edward Freeman « tout groupe ou tout individu qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs d’une organisation ». Selon l’auteur, l’entreprise doit prendre en compte l’intérêt de toutes les parties prenantes ayant une influence sur son activité pour garantir sa pérennité.


Les parties prenantes primaires sont essentielles à la survie de l’entreprise.

Parties prenantes primaires

Attentes

Actionnaires

Les actionnaires ont investi dans l’entreprise. En échange, ils souhaitent que l’entreprise soit performante économiquement pour recevoir des dividendes (partie des bénéfices versés aux actionnaires) et pour revendre leurs actions plus chères. On assiste ces dernières années à l’actionnariat responsable avec des actionnaires qui investissent dans des entreprises vertueuses (pour la société et l’environnement) ou qui attendent un comportement vertueux des entreprises dans lesquelles ils ont déjà investi.

Salariés

Les salariés sont la main-d’œuvre de l’entreprise (ouvriers, managers, techniciens…). Ils attendent des conditions de travail optimales, une rémunération suffisante et des perspectives d’évolution.

Clients

Les clients attendent des entreprises qu’elles répondent à leurs besoins grâce à une offre adaptée. De plus en plus de clients attendent également des entreprises un engagement fort en termes de RSE.

Fournisseurs

Les fournisseurs attendent des entreprises l’entretien de relations durables et de confiance. Ils souhaitent remplir leur carnet de commande et être payés dans les délais.

 

Les parties prenantes secondaires sont moins essentielles à la survie de l’entreprise.

Parties prenantes secondaires

Attentes

État

L’État attend des entreprises un comportement vertueux, qu’elles créent et pérennisent des emplois et qu’elles soient prospères. Les entreprises payent des impôts et taxes à l’État.

Concurrents

Les concurrents souhaitent établir une concurrence saine. Les entreprises se concurrencent principalement sur les prix, la qualité de l’offre et sur l’innovation. Les concurrents peuvent aussi s’allier dans le cadre d’alliances.

Médias

Les médias souhaitent l’accès à l’information des entreprises pour nourrir leur contenu éditorial.

2. Logique entrepreneuriale et managériale

Pour l’économiste Joseph Schumpeter (1883-1950), l’entrepreneur est le moteur de la vie économique. Dans sa démarche entrepreneuriale, l’entrepreneur détecte des opportunités sur un marché pour lancer une affaire. Il innove, prend des risques et il est à la recherche du profit maximal. L’entrepreneur est un individu réactif, pugnace, doté d’un esprit d’initiative et de responsabilité. Il existe plusieurs manières d’entreprendre : la création d’une affaire, la reprise d’une affaire ou l’essaimage (l’entreprise aide ses salariés à développer leur entreprise avec laquelle elle sera partenaire).

La création d’une entreprise passe par plusieurs grandes étapes :

1.       détecter une opportunité / trouver une idée d’offre répondant à un besoin concret ;

2.       évaluer la faisabilité de l’idée : études de marché (de la demande, de l’offre, de l’environnement) et études financières (pour évaluer la rentabilité possible du projet) ;

3.       trouver un financement pour couvrir ses investissements (matériels, locaux…) ;

4.       déterminer son statut juridique et s’enregistrer auprès des administrations.

 

Il arrive souvent, lorsque l’entreprise grandit, que les actionnaires recrutent un manager qualifié pour lui confier la gestion de l’entreprise. Les compétences du manager permettent en effet de faire fructifier les capitaux en développant la performance de l’entreprise. Ainsi, on bascule d’une logique entrepreneuriale à une logique managériale.

Le manager est une personne qui organise, planifie, coordonne et contrôle le travail au sein d’une organisation. Finalement, un manager ne prend pas de risques personnels puisque son rôle est de gérer les ressources d’une entreprise qui le lui appartient pas. Il est recruté pour assurer la meilleure rentabilité possible.

Le basculement vers une logique managériale n’empêche pas les dirigeants de continuer à chercher des opportunités et à innover sur leur marché pour conserver leur avantage concurrentiel. Au contraire, le recrutement d’un manager va leur dégager du temps pour cela. Aussi, certaines entreprises n’hésitent pas à faire travailler leurs salariés sur des projets à la façon d’entrepreneurs pour favoriser la détection d’opportunités et l’innovation en interne : on appelle cela l’intrapreneuriat.

3. La performance globale de l’entreprise

Une entreprise performante est une entreprise qui est à la fois efficace et efficiente. Elle est efficace si elle atteint ses objectifs. Elle est efficiente si elle réussit à utiliser le minimum de ressources pour les atteindre.

On peut résumer la performance par la formule suivante : performance = efficacité + efficience.

Il est nécessaire de mesurer la performance de l’entreprise pour déterminer ses axes d’action prioritaires.

La performance revêt différentes dimensions formant la performance globale.









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